Cote d'Ivoire

Les écoles de gendarmerie en Côte d’Ivoire

Les différents écoles de gendarmerie en Côte d’Ivoire. En Côte d’Ivoire, l’action de la Gendarmerie, à la fois Préventive et Répressive, s’exerce d’une manière continue et permanente sur toute l’étendue du territoire, ainsi qu’aux Armées.

En effet, la Gendarmerie assure des missions de police et de défense opérationnelle du territoire. Les missions de police regroupent la police administrative, la police judiciaire et la police militaire.

  • La police administrative porte principalement sur les mesures préventives prises par l’autorité administrative en vue de prévenir toute atteinte à l’ordre public.
  • En matière de police judiciaire, elle constate les infractions à la loi pénale, en rassemble les preuves, recherche les auteurs et les défère devant les juridictions compétentes, conformément au code de procédure pénale.
  • Quant à la police militaire, elle s’exerce sur les membres des forces armées.

Pour la formation de son personnel, la Gendarmerie Nationale dispose de deux écoles.

LA GENDARMERIE TERRITORIALE

La Gendarmerie Territoriale est la plus représentée sur le territoire national. Composée de compagnies et de brigades (territoriales, routière, de recherche), la Gendarmerie Territoriale assure la quasi-totalité des missions dévolues à l’arme, notamment la police judiciaire administrative, la police militaire. Elle participe à la défense intérieure.

La police administrative

Elle est l’ensemble des mesures qui tendent principalement à prévenir les atteintes à l’ordre public, en imposant le respect des prohibitions, des injonctions et des règlementations.

La police judiciaire

Elle a pour objet la constatation des infractions à la loi pénale, au rassemblement des preuves, à la recherche des auteurs de ces infractions et leur conduite devant la juridiction compétente, tant qu’une information n’est pas ouverte. Lorsqu’une information judiciaire est ouverte, elle exécute les délégations des juridictions d’instruction et défère à leurs réquisitions.

La police militaire

Cette police revêt à la fois un caractère préventif (Police Générale) et répressif (Police judiciaire). La Gendarmerie Nationale est en effet chargée de la surveillance des troupes de garnison, de la police de la localité dans les zones occupées par des unités en déplacement ou en manœuvre, du contrôle des militaires permissionnaires et de la recherche de ceux qui sont irrégulièrement absents de leur corps.

La Gendarmerie Territoriale est constituée de 6 légions, représentées par 32 compagnies pour un total de 164 brigades de gendarmerie.

1ÈRE LEGION TERRITORIALE (ABIDJAN)
  • Compagnie Abidjan Nord
  • Compagnie Abidjan Sud
  • Compagnie Abidjan Campagne
  • Compagnie Abidjan Abengourou
  • Compagnie Abidjan Adzopé
  • Compagnie Abidjan Aboisso
  • Compagnie Abidjan Divo
  • Compagnie Abidjan Tiassalé
2ÈME LEGION TERRITORIALE (DALOA)
  • Compagnie Daloa
  • Compagnie Bouaflé
  • Compagnie Gagnoa
  • Compagnie Guiglo
  • Compagnie Man
  • Compagnie Danané
  • Compagnie Issia
3ÈME LEGION TERRITORIALE (BOUAKE)
  • Compagnie Bouaké
  • Compagnie Bondoukou
  • Compagnie Katiola
  • Compagnie Sakassou
  • Compagnie Bouna
  • Compagnie Tanda
4ÈME LEGION TERRITORIALE (KOROGHO)
  • Compagnie Korhogo
  • Compagnie Odiénné
  • Compagnie Séguéla
  • Compagnie Ferkéssédougou
  • Compagnie Boundiali
  • Compagnie Touba
5ÈME LEGION TERRITORIALE (SAN-PEDRO)
  • Compagnie San-Pédro
  • Compagnie Soubré
6ÈME LEGION TERRITORIALE (YAMOUSSOUKRO)
  • Compagnie Yamoussoukro
  • Compagnie Daoukro
  • Compagnie Dimbokro

LA GENDARMERIE MOBILE

Les écoles de gendarmerie en Côte d’Ivoire

Formation militaire à l’instar des deux autres subdivisions de la Gendarmerie Nationale, elle exécute des missions de :

  • Maintien et de rétablissement de l’ordre afin de garantir la paix sociale et la tranquillité publique
  • Sécurité Générale (sécurité publique, protection des hautes personnalités, surveillance de sites sensibles)
  • Sécurisation des routes et campagnes (lutte contre les coupeurs de route, lutte contre l’orpaillage clandestin, secours et recherches)
  • Disponibilité opérationnelle du territoire (participation aux opérations interarmées de défense nationale ou de lutte contre le terrorisme et les groupes armés)
  • Opérations extérieures (internationales, continentales ou sous-régionales)

L’action de la Gendarmerie Mobile complète celle de la Gendarmerie Territoriale qu’elle est appelée à renforcer sur le terrain, de même que les Escadrons de Gendarmerie Mobile peuvent appuyer l’action des Unités Spécialisées. Implantée sur l’ensemble du territoire, elle occupe une place essentielle dans le dispositif de sécurisation de la Côte d’Ivoire.

La Gendarmerie Mobile comprend 5 légions et 25 escadrons.

1ÈRE LEGION MOBILE (ABIDJAN)

  • Escadron Agban
  • Escadron Yopougon
  • Escadron Abobo
  • Escadron Koumassi
  • Escadron Aboisso
  • Escadron Divo
  • Escadron Abengourou

2ÈME LEGION MOBILE (DALOA)

  • Escadron Daloa
  • Escadron Man
  • Escadron Danané
  • Escadron Soubré
  • Escadron Toulepleu
  • Escadron San-Pédro

3ÈME LEGION MOBILE (BOUAKE)

  • Escadron Bouaké
  • Escadron Bondoukou
  • Escadron Bouna

4ÈME LEGION MOBILE (KOROGHO)

  • Escadron Korhogo
  • Escadron Odiénné
  • Escadron Séguéla
  • Escadron Touba
  • Escadron Ferkéssédougou
  • Escadron Kong

5ÈME LEGION MOBILE (YAMOUSSOUKRO)

  • Escadron Yamoussoukro
  • Escadron Dimbokro
  • Escadron Daoukro

LES UNITÉS SPÉCIALISÉES

Le Commandement des Unités Spécialisées est chargé de l’exécution de missions plus spécifiques ayant trait à l’intervention spécialisée, à la sécurité rapprochée et à la sécurisation de points sensibles et névralgiques d’importance stratégique. Combinant les missions et les actions d’unités de la gendarmerie mobile ainsi que de celles des unités territoriales (brigade territoriale de l’aéroport d’Abidjan, brigades territoriales et maritimes des ports d’Abidjan et de San Pédro qui sont sous commandement), elle met en plus en œuvre des capacités particulières en moyens et en personnels dans le cadre de la gestion de situations particulières de crise.

Son organisation se décline sous la forme de :

  • Un état-major dénommé Etat-major des Unités Spécialisées regroupant des bureaux administratifs et techniques concourant à la préparation opérationnelle, au contrôle de l’engagement, au suivi de l’instruction, à la formation et au perfectionnement des personnels des unités spécialisées ainsi qu’à la coordination de leurs actions, à travers son centre opérationnel, lors de l’exécution de missions conjointes.
  • Des unités spécialisées que sont:

1. L’UNITE D’INTERVENTION DE LA GENDARMERIE NATIONALE (UIGN)

La mission principale de l’UIGN consiste à intervenir lors de crises majeures.
Créée en 1981, elle est articulée et équipée pour faire face à des actes de terrorisme, des situations de crises telles que des prises d’otages, le retranchement de forcenés, la conduite d’interpellations sensibles de police judiciaire en lien avec le terrorisme ou le grand banditisme, des réponses à des alertes à la bombe. Entrainée pour la gestion tactique de crises criminelles complexes et celle des grands événements, l’UIGN, est également chargée de la formation des commandos de la Gendarmerie Nationale et constitue une unité de réserve gouvernementale pour la Défense Opérationnelle du Territoire et des Institutions de la République en cas de menaces militaires particulièrement graves.

2. LE GROUPE D’ESCADRONS BLINDES DE LA GENDARMERIE NATIONALE (G.E.B-GN)

Créée le 14 Août 1979, cette unité, disposant d’engins blindés, a pour mission d’intervenir sur toute l’étendue du territoire national pour le maintien et le rétablissement de l’ordre, pour la sécurité présidentielle (à la résidence et lors des déplacements), et pour la défense opérationnelle du territoire, en cas de troubles graves (attaques, insurrections) pouvant porter atteinte aux institutions de l’état.

3. LES GROUPES DE SECURITE PORTUAIRE (GSP), ABIDJAN et SAN-PEDRO.

Créés respectivement en 1992 et en 2010 pour répondre à la nécessité spécifique d’assurer la sécurité des deux zones portuaires du pays englobant le port d’Abidjan et également celui de San-Pedro. Les missions spécifiques concernent :

  • L’appui aux structures de sécurité du port pour le filtrage des personnes et des véhicules admis en zone sous douane
  • La sécurité des magasins
  • La surveillance des chantiers de manutention
  • La lutte contre le trafic illicite de marchandises et d’hydrocarbures
  • La lutte contre le trafic des stupéfiants
  • La surveillance du plan d’eau lagunaire et des approches maritimes

Ils disposent de brigades territoriales et maritimes placées sous l’autorité des Commandants de groupes de sécurité portuaire

4. LE GROUPE DE SECURITE AEROPORTUAIRE (GSA).

Il a été créé le 1er septembre 1990. Sa mission consiste à la mise en œuvre des mesures de sûreté et de sécurité sur toute l’étendue de l’Aéroport International Félix Houphouët Boigny d’Abidjan et des quartiers périphériques de celui-ci. Compétent sur l’ensemble de la zone réservée des aéroports internationaux et nationaux avec priorité pour l’aéroport d’Abidjan et la commune de Port-Bouët. Il y effectue des missions traditionnelles de police administrative, de police judiciaire, de police militaire et de renseignement ; tout comme des missions particulières de contrôle, de surveillance et d’Intervention.

Il dispose d’une brigades territoriale placée sous l’autorité du Commandant du groupe de sécurité aéroportuaire.

5. L’ESCADRON DE PROTECTION DES HAUTES PERSONNALITES (EPHP)

Il a pour mission essentielle d’assurer la sécurité et la protection des Hautes Personnalités. Cette mission s’effectue de deux manières : la sécurité rapprochée avec Garde de Corps mobile, qui peut se muer en escorte de personnalités, et la sécurité statique des domiciles et des biens. Les missions essentielles de l’EPHP consistent en l’accompagnement de sécurité (mettre à la disposition d’une personnalité d’un garde de corps pour l’accompagner au cours de ses déplacements) ; la protection rapprochée (mettre à la disposition d’une personnalité pour la suivre en permanence des GDC et un ou plusieurs véhicules d’escorte) ; la garde statique à la résidence (affecter en permanence à la résidence des personnalités, des agents qualifiés chargés d’en assurer la sécurité).

6. LA CELLULE ANTI DROGUE DU PORT D’ABIDJAN (CADP)

Activée depuis le 01 Aout 2013, la Cellule Anti-Drogue du Port d’Abidjan est placée sous l’autorité du Commandement des Unités Spécialisées. La Section Anti-Drogue (S.A.D) de la Gendarmerie Nationale est chargée de la formation, du déploiement, de l’encadrement et de la collecte des statistiques nationales. Il assure le volet judicaire en matière d’infractions pénales et de lutte contre le trafic de drogue au niveau de la zone portuaire en renforçant spécifiquement l’action judiciaire du Groupe de Sécurité Portuaire de la capitale économique de la Côte-d’Ivoire.

Les différents écoles des gendarmerie en Côte d’Ivoire

Pour la formation de son personnel, la Gendarmerie Nationale dispose de deux écoles.

L’ECOLE DE GENDARMERIE D’ABIDJAN

L’école de Gendarmerie d’Abidjan, créée par la loi N°61-209 du 12 juin 1961, est située à Cocody sur le Boulevard François MITTERRAND, route de Bingerville.

Missions

  • La formation des Officiers-Elèves sur une période d’un (01) an au Cours d’Application des Officiers de la Gendarmerie Nationale (C.A.O.G.N), depuis 1972.
  • La formation des Élèves sous-officiers pendant deux années.
  • La formation permanente des cadres par I’ organisation de stages et d’examens professionnels. Il s’agit entre autres des stages d’Officier de Police Judiciaire (OPJ), de Brevet Technique de Gendarmerie Territoriale (BTGT) et le Brevet Technique de Gendarmerie Mobile (BTGM).

Bon à savoir

L’école de Gendarmerie d’Abidjan forme également certains cadres d’organismes paramilitaires. Après les quatre (04) premiers officiers féminins formés d’octobre 2014 à juillet 2015, elle a enregistré depuis le 07 janvier 2016 l’arrivée de la première promotion de sous-officiers féminins forte de 18 jeunes filles qui ont prêté serment le 24 juillet 2017. Elle a reçu les 1er et 2ème prix d’excellence, respectivement en 2014 et 2015.

Les conditions du concours

Les candidats devront :

  • Etre De Nationalité Ivoirienne,
  • Etre âge de 18 ans au moins et de 25 ans au plus tard le 31 décembre de l’année en cours.
  • Avoir une taille d’au moins 1.68m sous la toise pour les deux sexes,
  • Etre célibataire
  • Etre titulaire du BEPC, BAC ou d’un diplôme reconnu équivalent    reconnu par le Ministère de l’éducation nationale ou de l’enseignement technique
  • Jouir de leurs droits civiques
  • Etre de bonne moralité

Les différentes étapes du concours

Le concours se déroule en trois étapes qui correspondent à des épreuves éliminatoires :

  • La présélection porte sur une épreuve de français qui vise à tester la capacité des candidats en orthographe et grammaire
  • La visite médicale comporte une série d’examen dont le but est la recherche d’affections incompatibles avec le métier de Gendarme
  • La sélection combine des épreuves physiques et écrites dont les buts respectifs sont la recherche et l’aptitude physique et l’appréciation du niveau de culture.

L’ECOLE DE GENDARMERIE DE TOROGUHE

HISTORIQUE

L’école de Gendarmerie de Toroguhé est située à 7 kilomètres de Daloa, sur l’axe Daloa-Vavoua et est implantée sur le site du village de Toroguhé. Elle a ouvert ses portes, le 28 novembre 1998, aux Elèves Gendarmes de la première année. Et c’est seulement à la rentrée 2003-2004, que l’école est devenue autonome, avec les deux cycles de formation (première et deuxième année).

Mission

L’école de Gendarmerie Toroguhé est chargée de la formation des sous-officiers de la Gendarmerie Nationale en deux ans.

Bon à savoir

Après deux années de formation, les permiers sous-officiers féminins, au nombre de 16, ont prêté serment le 27 juillet 2017. Le 1erprix de la meilleure école militaire lors de l’édition de 2015 du prix d’excellence est revenu à Toroguhé.

Les conditions du concours

Les candidats devront :

  • Etre De Nationalité Ivoirienne,
  • Etre âge de 18 ans au moins et de 25 ans au plus tard le 31 décembre de l’année en cours.
  • Avoir une taille d’au moins 1.68m sous la toise pour les deux sexes,
  • Etre célibataire
  • Etre titulaire du BEPC, BAC ou d’un diplôme reconnu équivalent reconnu par le Ministère de l’éducation nationale ou de l’enseignement technique
  • Jouir de leurs droits civiques
  • Etre de bonne moralité

Les différentes étapes du concours

Le concours se déroule en trois étapes qui correspondent à des épreuves éliminatoires :

  • La présélection porte sur une épreuve de français qui vise à tester la capacité des candidats en orthographe et grammaire
  • La visite médicale comporte une série d’examen dont le but est la recherche d’affections incompatibles avec le métier de Gendarme
  • La sélection combine des épreuves physiques et écrites dont les buts respectifs sont la recherche et l’aptitude physique et l’appréciation du niveau de culture.

Infos Gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire

Insigne-de-la-Gendarmerie-Nationale-de-Cote-d%27Ivoire.pngAnnée de création :1960Ministère de rattachement :Ministère de la DéfenseEffectifs :18 000Commandant supérieur :Général Nicolas KouakouAdresse :BP V 21, ABIDJAN (Côte d’Ivoire)Tél. : (225) 20 219758Fax : (225) 20 210873Courriel : [email protected]Service communication :Lieutenant OUATTARA Zana DjakaridjaTél. : (225) 20219577Courriel : [email protected]Photo-de-tradition-C-Ivoire.jpg

Histoire

Avant l’indépendance, la gendarmerie française est présente dans la colonie ivoirienne à partir du début des années 1930. La première brigade est créée à Abidjan en 1932. D’autres brigades sont implantées par la suite le long du réseau ferroviaire (Agboville, Dimbokro, etc.) pour prévenir d’éventuels actes de sabotage avant l’essaimage dans les principales villes de la colonie. L’année 1946 voit la création de l’Escadron 1/1, mère des unités de gendarmerie mobile et basé à la caserne d’Agban, toujours à Abidjan.

À partir de 1958, sous le régime de la Communauté, la gendarmerie française encadre les premiers éléments de la Garde républicaine ivoirienne, force de police, essentiellement destinée au maintien de l’ordre.

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En 1960, à l’avènement de l’indépendance, la Garde républicaine, forte de 500 hommes, première force armée composée exclusivement de nationaux, se mue en Gendarmerie nationale en s’inspirant du modèle français et adoptant la devise « pro patria, pro lege » (pour la patrie, pour la loi). Son premier commandant, le capitaine Moussa Sanon, dispose de 4 compagnies de gendarmerie départementale rassemblant 54 brigades et de 4 escadrons de gendarmerie mobile. En 1961, une école de gendarmerie est créée à Abidjan en vue de la formation rapide de corps de gendarmes. En 1979, avec la création de l’escadron blindé, la gendarmerie ivoirienne est la première du continent à être équipée de VAB. D’autres unités spécialisées sont mises sur pied durant les années suivantes : l’Unité d’Intervention de la Gendarmerie nationale (UIGN) en 1981, le centre cynophile de la gendarmerie à la base aérienne de Bouaké en 1985, le Groupe de Sécurité Aéroportuaire (GSA) en 1990 et le Groupe de Sécurité Portuaire (GSP) en 1992. À partir de 2002, la Gendarmerie nationale ivoirienne est confrontée à la crise de l’Ivoirité et à une crise politico-militaire dérivant en guerre civile qui divise le pays en deux. La devise de la gendarmerie ivoirienne Pro Patria, Pro Lege – pour la patrie, pour la loi – montre le double engagement de la gendarmerie au service de la Nation et de la Loi.

Organisation

La gendarmerie a une organisation verticale à deux niveaux de responsabilité : le Commandement supérieur, organe central, et les structures territoriales.

Une réforme de l’organisation des forces armées et de la gendarmerie nationale est en cours. Elle devrait conduire à la création de 4 régions de gendarmerie implantées à Abidjan, Bouaké, Korhogo et Daloa. Chaque région de gendarmerie devrait engerber une légion de gendarmerie mobile.

Organisation centrale

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Le Commandement supérieur est organisé en bureaux :

• le bureau organisation emploi (BOE) ;

• le bureau des ressources humaines (BRH) ;

• le bureau logistique (B.LOG) ;

• le bureau des télécommunications et de l’informatique (BTI) ;

• le centre administratif et technique de la gendarmerie (CATG).

Le Commandant supérieur est secondé par un officier général, le Commandant supérieur en second et dispose d’un cabinet.

Le Commandement supérieur de la Gendarmerie nationale ivoirienne est situé dans le quartier du Plateau, centre des affaires d’Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire.

Les écoles de gendarmerie (Les deux écoles de formation de sous-officiers d’Abidjan et de Toroguhé, le cours d’application des officiers d’Abidjan), les unités formant corps comme le groupe de documentation et de recherches ou le groupe d’intervention et de sécurité sont directement placées sous l’autorité du Commandant Supérieur.

Organisation territoriale

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Au plan territorial, la gendarmerie est organisée en 7 légions, elles-mêmes se déclinant en compagnies de gendarmerie départementale et en escadrons de gendarmerie mobile. À l’exception d’Abidjan qui comprend une légion de gendarmerie mobile et une légion de gendarmerie départementale, les légions de l’intérieur du pays regroupent à la fois des unités mobile et départementale.

Les formations de la Gendarmerie nationale sont réparties sur tout le territoire de la République ivoirienne dans le cadre de l’organisation administrative et judiciaire. La gendarmerie départementale comprend :

• 7 légions. À l’exception d’Abidjan qui comprend une légion de gendarmerie mobile et une légion de gendarmerie départementale, les légions de l’intérieur du pays regroupent à la fois des unités mobile et départementale ;

• 24 compagnies ;

• 154 brigades territoriales.

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Formations spécialisées

• La gendarmerie mobile est dédiée au maintien et au rétablissement de l’ordre. Elle constitue l’ossature de la défense intérieure. Elle compte 22 escadrons.

• Le Groupe d’Escadrons Blindés (GEB).

• L’Unité d’Intervention de la Gendarmerie nationale (UIGN), inspirée du GIGN français.

• L’Escadron de Protection des Hautes Personnalités (EPHP).

• La Section de Recherche.

• Le Groupe de Sécurité du Port (GSP).

• La brigade de sécurité.

Missions

La Gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire est une force militaire instituée pour veiller à la sûreté publique, au maintien de l’ordre et à l’exécution des lois, dans le but de protéger les institutions, les personnes et les biens. Placée sous l’autorité directe du ministre de la Défense, elle accomplit trois types de mission :

• les missions de type civil : police administrative et police judiciaire ;

• les missions militaires : police militaire, défense opérationnelle du territoire ;

• les missions diverses : par exemple les demandes de concours.

Personnel

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La gendarmerie a un effectif de 18 000 hommes dont 500 officiers.

Les officiers sont recrutés suivant trois voies :

• le recrutement direct destiné aux jeunes officiers issus des écoles de formation d’officier d’active, de l’armée de Terre de la Marine nationale ou de l’armée de l’Air ;

• le concours semi-direct destiné aux anciens sous-officiers de gendarmerie ;

• le test d’aptitude au grade d’officier pour les sous-officiers du grade d’adjudant ou d’adjudant-chef.

Les officiers reçoivent principalement leur formation de base en Côte d’Ivoire. Cependant, certains sont formés dans des pays amis comme la France, le Sénégal, le Maroc et le Bénin.

Les sous-officiers sont recrutés par voie de concours organisé par le ministère de la Défense. Ils effectuent une scolarité de deux années dans les écoles de gendarmerie d’Abidjan ou de Toroguhé. Sur le plan judiciaire, les militaires de la gendarmerie sont officiers de police judiciaire (OPJ) ou agent de police judiciaire (APJ). Les premiers sous-officiers féminins sont recrutés à partir de 2015. La gendarmerie ne compte pas d’appelés de contingent dans ses rangs.

La Gendarmerie nationale est caractérisée par l’implantation de casernes sur toute l’étendue du territoire abritant les unités et dans la majorité des cas les familles des personnels.

Organismes de formation

La gendarmerie ivoirienne dispose de deux écoles de formation :

• l’école de gendarmerie de Toroguhé forme uniquement des sous-officiers ;

• l’école de gendarmerie d’Abidjan assure à la fois la formation des sous-officiers et celle des officiers au cours d’application des officiers.

Principaux équipements

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• Armement : armes de poing PA MAC 50, PA MAB P 15, PA Glock, revolver MR13, Smith and Wesson, Taurus, Mini Uzi – armes de précision automatique Vector MNSS, sniper Dragonov, SIG 542 de 7,62 mm tireur d’élite – armes d’assaut fusil calibre 12 à pompe modèle 30 R-ARMSCOR canon court crosse coupée ; PM MAT 49 ; SIG 540 ; SIG 542 ; COIT M16 ; Kalachnikov crosse fixe (AK47), T56, T56-1, T56-2, T81-1 – armes d’appui AA 52, FM T80, Mitrailleuse russe 12,7 mm, Mitrailleuse KPVT 14,5 mm, RPG7, Mortier de 60 mm, 81 mm, 82 mm, ZU 23-2, ZU 23-4.

• Véhicules : Toyota double cabine 4×4, Nissan double cabine 4×4, Toyota 4×4, Nissan 4×4, Hyundai 4×4, Hyundai autocar, KIA 4×4, Ford double cabine 4×4, Mitsubishi double cabine 4×4 – véhicules tactiques : Peugeot P4, Acmat/VLRA, Acmat/ALTV, Toyota Land Cruiser, TRM 2000 – motocyclettes : BMW 1200, Yamaha FJR 1300 – engins blindés VAB, ELAND, RG12, MAMBA, BTR 80, BRDM, BMP-1,

• Moyens nautiques : bateau gonflable Zodiach, vedettes de 12 m Beacher.

Coopération

La gendarmerie ivoirienne entretient d’excellentes relations avec la gendarmerie française ainsi que les États membres de la CEDEAO, notamment les États membres de la CEDEAO. Cette coopération se traduit par un soutien constant de la France en formation par des échanges de stagiaires avec les gendarmeries africaines. Par ailleurs, elle est membre de l’Organisation des gendarmeries africaines (OGA) et participe régulièrement aux différentes rencontres.

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